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8 avril - Déjà du passé.
Rappel:
mardi 5 avril j'ai subi une DPC: l'ablation de la tête de mon pancréas et d'une partie de mon duodénum, l'intervention chirurgicale la plus pratiquée dans le traitement du cancer de la tête du pancréas.
Aujourd'hui nous sommes vendredi 8 avril,
soit J+4 après une opération qui s'est bien passée.
4 jours enfermé
entre les 4 murs de la chambre de soins continus, vissé au lit ;
un tuyau qui fait le
lien entre mon estomac et un pompe à vide je fait pas le malin.
mais j'tai fait pti
dessin :
Heureusement pour moi, pas de douleur aigües
ou de complications
post-oératoire majeures signalée par l'interne jusqu'à maintenant
-> j' ai même droit à ma promenade quotidienne : passser
une heure ou deux dans un fauteuil au pied du lit.
Donc pas
d'inquiétudes a avoir !
Vous vous demandez peut-être comment je les ai vécues moi ces
premières heures après les 8 d'intervention chirugicale de mardi ?
" Pas
facile…."
Du bloc à la chambre un trajet en char du carnaval de Rio
article en préparation.
Première nuit dans la chambre,
à la découverte
d'un nouveau territoire et des outils mis à disposition pour se
l'approprier
* plusieurs
difficultés sont à combattre en permanence:
tousser : mobiliser
des muscles engagés dans une cicatrice c'est très douloureux
!
mais c'est nécessaire pour expulser mucus qui s'est accumulé
dans mes poumons pendant l'opération.
8 heures où une machine s'est gentiment chargé de respirer à ma
place.
le ventre, déglutir,
la cicatrice, le passage de la sonde gastrique dans le nez et surtout
dans le pharynx sont très douloureux.
parler est difficile
et fatigant
dormir ou maintenir sa concentration est impossible avec la fatigue qui
s'accumule et l'effet des anésthésiants mes perceptions sont
souvent incohérentes:
la pure hallucination se
mèle au rêve éveillé et/ou à la réalité de la chambre d'hôpital
dans un cocktail au goût souvent désagréable.
*une perte de
capacités :
je marche aussi bien
que Vima en novembre quand les poings serrés autour de mes doigts,
elle avait de la peine à maintenir son corps en position verticale
et pas encore l'intuition que pour avancer il faut mettre un pied
devant l'autre.
La petite est
arrivée au Sénégal avec plus de capacités à coordonner ses
mouvements que moi maintenant. Elle avait 4 mois !
En résumé :
Pour marcher du
fauteuil qui est vraiment juste à côté du lit ça peut me prendre
cinq bonnes minutes, appuyé sur deux soignants.
Le transfert
complet : assis dans le lit à assis dans le fauteuil, une bonne
demi-heure.
Pour faire face,
j'ai ma tenue de combat :
Avec la sonde + la
voie centrale, je ne peux plus tourner la tète que vers la moitié
gauche du champ de vision
Un gros tuyau qui te
sort du nez ça te pourri la vie, tout devient compliqué
… et devient
compliqué et douloureux dès qu'il s'agit de se déplacer..
Petit à petit
appréhender des gens, des méthodes, des techniques → l'hôpital
en 2016
*Hier j'ai fait une
échographie.
*Dans l'après midi
une place s'est libérée pour voilà comment se passent les scanner
le plus rapides du monde :
Tu arrives au scan
dans le même lit habituel de chambre, arrivé au scanner, tu restes
dans ton drap, on t'enroules comme une saucisse, on te glisse une
grosse planche sous le dos, on glisse la grosse planche sur la table,
et voilà lève les
bras prépare toi tu es déjà dans le tube du scanner sans être
sorti de ton lit !
*Ce matin, dans ma
chambre est venue un petit chariot radio sur roulette : il un
bras qu'on te pointe sur le thorax le manipulateur vient te placer
une grosse plaque derrière le dos s'écarte un peu et crie « feu » !
*Sur la journée
d'hier j'ai eu aussi la visite de l'équipe des médecins du service.
Les visites des
médecins en groupes et en speed sûrs d'eux mêmes il discutent ton
cas, te balancent deux trois banalités et puis referment la porte,
non sans avoir alourdi la prescription à injecter au patient d'un ou
deux antibiotiques inflammatoires ou que sais-je encore.
* Des infirmières
font chaque jour 5 visites en tout !
Avant de partir
dernier tout de la nuit 5h30
le matin9h
fin de matinée 11h
après midi 15h
soirée 21h
La
routine typique des infirmières de soins continus:
tu dois leur donner
ton bras pour le brassard pression et fréquence cardiaques, leur
donner un doigt
pour qu'elle te
pique et contrôle la glycémie capillaire tu as la paix
quelques instants le temps qu'elle checke la quanité
mais elle t'enchaîne
ultra-rapide avec la piqure de lovenox
personne n'a envie
d'attraper un phlébite pas plus que de se faire shooter dans la
cuisse avec un produit dégueulasse qui te brûle sous la peau
pendant minutes
et puis les combo du
moment un pansemnt à faire, des perfusions à renouveller...
Si on
fait le calcul, depuis que je suis dans cette chambre; j'ai encaissé:
10
piqures de loovenox soit chaque cuisse 5fois
20
piqures capillaire aut bout des doigts soit chaque doigt 2 fois
20
doses de morphine en auto-injection
7
aérosols
5 ou 6
prélèvements sanguins (mais par la voie centrale ; j'ai rien
senti. =)
une
échographie
une
radio des poumons
un
scanner
deux
séances kiné
*en bout de ligne les
infirmières d'aujourd'hui passent leur vies dans « dXcare »
comme les profs dans « Pronote ».
*Cette nuit j'ai eu
39 de fievre, une infirmière limousine a trouvé un solution :
tout elle est allé
chercher un gand bac rempli de glaçons, un peu d'eau là dessus,
imbibe les serviettes puis appliquer directement sur le corps du
patient tout nu.
Ouvrir la fençetre
pour avoir le meilleur effet.
Au bout d'une heure
j'étais redescendu à 38….
« ça
va aller,
tout
ça fera bientot parti du passé
nous
verrons ces difficultés derrière, dépassées.
à
d'autres choses nous serons déjà passés »