mercredi 13 avril 2016

8 avril - (version interactive) Déjà du passé.


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8 avril - Déjà du passé.

Rappel:
mardi 5 avril j'ai subi une DPC: l'ablation de la tête de mon pancréas et d'une partie de mon duodénum, l'intervention chirurgicale la plus pratiquée dans le traitement du cancer de la tête du pancréas.

Aujourd'hui nous sommes vendredi 8 avril, soit J+4 après une opération qui s'est bien passée.

4 jours enfermé entre les 4 murs de la chambre de soins continus, vissé au lit ; 
un tuyau qui fait le lien entre mon estomac et un pompe à vide je fait pas le malin.
mais j'tai fait pti dessin :


Heureusement pour moi, pas de douleur aigües
ou de complications post-opératoire majeure signalée par l'interne jusqu'à maintenant
-> j' ai même droit à ma promenade quotidienne : passser une heure ou deux dans un fauteuil au pied du lit.

Donc pas d'inquiétudes a avoir !
Vous vous demandez peut-être comment je les ai vécues moi ces premières heures après les 8 d'intervention chirugicale de mardi ?

" Pas facile…."


Du bloc à la chambre un trajet en char du carnaval de Rio

article en préparation.



Première nuit dans la chambre,

à la découverte d'un nouveau territoire et des outils mis à disposition pour se l'approprier

* plusieurs difficultés sont à combattre en permanence:
tousser : mobiliser des muscles engagés dans une cicatrice  c'est très douloureux !
mais c'est nécessaire pour expulser mucus qui s'est accumulé dans mes poumons pendant l'opération.
8 heures où une machine s'est gentiment chargé de respirer à ma place.

le ventre, déglutir, la cicatrice, le passage de la sonde gastrique dans le nez et surtout dans le pharynx sont très douloureux:


*parler est difficile et fatigant
*dormir ou maintenir sa concentration est impossible avec la fatigue qui s'accumule et l'effet des anésthésiants mes perceptions sont souvent incohérentes:
la pure hallucination se mèle au rêve éveillé et/ou à la réalité de la chambre d'hôpital dans un cocktail au goût souvent désagréable.


*une perte de capacités :

je marche aussi bien que Vima en novembre quand les poings serrés autour de mes doigts, elle avait de la peine à maintenir son corps en position verticale et pas encore l'intuition que pour avancer il faut mettre un pied devant l'autre.
La petite est arrivée au Sénégal avec plus de capacités à coordonner ses mouvements que moi maintenant. Elle avait 4 mois !

En résumé :
Pour marcher du lit au fauteuil qui est vraiment juste à côté du lit ça peut me prendre cinq bonnes minutes, appuyé sur deux soignants.
Le transfert complet : assis dans le lit à assis dans le fauteuil, une bonne demi-heure.



Pour faire face, j'ai ma tenue de combat :



Partie interactive de l'article: 
quelles définitions correspondent à quelles photos ?

des bas de contention
une ceinture de contention
une seringue automatique à débit programmable
une perfusion
un sonde vésicale
une sonde pancréatique
un diffuseur d'oxygène
une voie centrale









Avec la sonde dans le nez + la voie centrale, je ne peux plus tourner la tète que vers la moitié gauche du champ de vision


Un gros tuyau qui te sort du nez ça te pourri la vie, tout devient compliqué
… et devient compliqué et douloureux dès qu'il s'agit de se déplacer..



Petit à petit appréhender des gens, des méthodes, des techniques → l'hôpital en 2016


*Dans l'après midi une place s'est libérée en dernière minute pour que je puisse passer un scanner.
Voilà comment se passent les scanner le plus rapides du monde :
Tu arrives au scan dans le même lit habituel de chambre, arrivé au scanner, tu restes dans ton drap, on t'enroules comme une saucisse, on te glisse une grosse planche sous le dos, on glisse la grosse planche sur la table,
et voilà lève les bras prépare toi tu es déjà dans le tube du scanner sans être sorti de ton lit !



*Ce matin, dans ma chambre est venue un petit chariot radio sur roulette : il un bras qu'on te pointe sur le thorax le manipulateur vient te placer une grosse plaque derrière le dos s'écarte un peu et crie « feu » !







*Sur la journée d'hier j'ai eu aussi la visite de l'équipe des médecins du service.
Les visites des médecins en groupes et en speed sûrs d'eux mêmes il discutent ton cas, te balancent deux trois banalités et puis referment la porte, non sans avoir alourdi la prescription à injecter au patient d'un ou deux antibiotiques inflammatoires ou que sais-je encore.

* Des infirmières font chaque jour 5 visites en tout !
Avant de partir dernier tout de la nuit 5h30
le matin9h
fin de matinée 11h
après midi 15h
soirée 21h


La routine typique des infirmières de soins continus: 
tu dois leur donner ton bras pour le brassard pression et fréquence cardiaques, leur donner un doigt
pour qu'elle te pique et contrôle la glycémie capillaire  tu as la paix quelques instants le temps qu'elle checke la quanité  
mais elle t'enchaîne ultra-rapide avec la piqure de lovenox
personne n'a envie d'attraper un phlébite pas plus que de se faire shooter dans la cuisse avec un produit dégueulasse qui te brûle sous la peau pendant minutes
et puis les combo du moment un pansemnt à faire, des perfusions à renouveller...


Si on fait le calcul, depuis que je suis dans cette chambre; j'ai encaissé:
10 piqures de loovenox soit chaque cuisse 5fois
20 piqures capillaire aut bout des doigts soit chaque doigt 2 fois
20 doses de morphine en auto-injection
7 aérosols
5 ou 6 prélèvements sanguins (mais par la voie centrale ; j'ai rien senti. =)
une échographie
une radio des poumons
un scanner
deux séances kiné



*en bout de ligne les infirmières d'aujourd'hui passent leur vies dans « dXcare » comme les profs dans « Pronote ».

*Cette nuit j'ai eu 39 de fievre, une infirmière limousine a trouvé un solution :
tout elle est allé chercher un gand bac rempli de glaçons, un peu d'eau là dessus, imbibe les serviettes puis appliquer directement sur le corps du patient tout nu.
Ouvrir la fençetre pour avoir le meilleur effet.
Au bout d'une heure j'étais redescendu à 38….


« ça va aller,
tout ça fera bientot parti du passé
nous verrons ces difficultés derrière, dépassées.
à d'autres choses nous serons déjà passés »

5 commentaires:

  1. Beau gosse!! Même avec une ceinture de contention... C'est pas donné à tout le monde.
    Je vous fait des bisous.

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  2. Dans les cliniques, il y a toujours une odeur caractéristique, toujours la même à peu près, ça sent le produit, un mélange de produits, le genre de trucs qui ne doivent être vendus qu'aux professionnels, et qui s'aggrègent aux essences corporelles, parfums de poches pleines, de pansements tout rouges, de pyjamas moites. En voyant les photos aujourd'hui ça m'a fait madeleine.
    Merci pour les nouvelles. On s'instruit beaucoup dans ce bloggeralhopital.blogspot.com, car la médecine ne cesse de progresser. Jusqu'où iront ils ?

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  3. Il t en faut du courage merci de nous faire partager toute tes journées ça nous permets de t aider moralement et nous sommes ravi de voir que malgré la douleurs tu va bien ont pense a toi. Les détails et photos passent bien la vidéo avec photo aussi. Biz l ami bon courage. Marie et J Marc.

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  4. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  5. Et tout ça sous effets hallucinogènes... eh ben quel trip!
    Bon au moins t'es bien équipé... as-tu réglé ton pb de clavier?
    à part ça, comment dire... J'écrirais en bas du bulletin: "Attitude héroïque. Bravo! Il faut poursuivre ainsi. Félicitations! "
    N'oublie pas le rugissement du lion, même intérieur: à consommer sans modération...

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